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Poésie Verticale (Roberto Juarroz) Livre I

La hauteur de la rose n'est pas la hauteur de la pierre,
mais parfois la rose la surpasse en son extase.
La hauteur de l'homme n'est pas la hauteur de la pluie,
mais son regard va plus loin que les nuages.
Et parfois la lumière l'emporte sur l'ombre,
bien que l'ombre ait toujours le dernier mot.

Éloge de la fuite (Henri Laborit) Avant-propos

Quand il ne peut plus lutter contre le vent et la mer pour poursuivre sa route, il y a deux allures que peut encore prendre un voilier:
La cape, le foc bordé à contre et la barre dessous, le soumet à la dérive du vent et de la mer.
La fuite devant la tempête en épaulant la lame sur l'arrière avec un minimum de toile.
La fuite reste souvent, loin des côtes, la seule façon de sauver le bateau et son équipage.
Elle permet aussi de découvrir des rivages inconnus qui surgiront à l'horizon des calmes retrouvés.
Rivages inconnus qu'ignoreront toujours ceux qui ont la chance apparente de pouvoir suivre la route des cargos et des tankers,
La route sans imprévu imposée par les compagnies de transport maritime.
Vous connaissez sans doute un voilier nommé "Désir".

Sortir de l'abîme (Seyhmus Dagtekin) Manifeste

Ça commence par les pyramides et même avant.
Ça continue par les arènes, les colisées, les châteaux.
Ça continue par les usines, les gratte-ciel, les bombes et les variantes, les fusées et les explosions. Les machines les plus puissantes, les vaisseaux les plus grands.
Ça continue sur les terres, les mers, dans les airs ; au plus vite, au plus loin. Parce que l'homme se cherche toujours ailleurs, loin de lui. Très peu en lui-même... 

Je dis chance - René Char

Tu es mon amour depuis tant d’années, 
Mon vertige devant tant d’attente, 
Que rien ne peut vieillir, froidir ; 
Même ce qui attendait notre mort, 
Ou lentement sut nous combattre, 
Même ce qui nous est étranger, 
Et mes éclipses et mes retours. 

Fermée comme un volet de buis, 
Une extrême chance compacte 
Est notre chaîne de montagnes, 
Notre comprimante splendeur. 

Je dis chance, ô ma martelée ; 
  
Chacun de nous peut recevoir 
La part de mystère de l’autre 
Sans en répandre le secret ; 
Et la douleur qui vient d’ailleurs 
Trouve enfin sa séparation 
Dans la chair de notre unité, 
Trouve enfin sa route solaire 
Au centre de notre nuée 
Qu’elle déchire et recommence. 

Je dis chance comme je le sens. 
Tu as élevé le sommet 
Que devra franchir mon attente 
Quand demain disparaîtra

Hors de tout souci - Notes de ma cabane de moine, Kamo no Chômei

Sans doute ma maison est petite
Mais le soir j'ai ma couche où m'étendre et
Durant le jour
J'ai une place où me tenir assis
Ma baraque provisoire est seule à demeurer hors de tout souci

Etant seul
Mon logement me suffit amplement
Les pagures cherchent à s'abriter dans de petits coquillages
C'est qu'ils se connaissent bien eux-mêmes
Ma baraque provisoire est seule à demeurer hors de tout souci

L'aigle de mer vit sur les pages désertes
La raison en est qu'il craint les hommes
Pour moi il en est de même
Ma baraque provisoire est seule à demeurer hors de tout souci

Je me connais
Je connais le monde
Je n'en attends rien
Je ne me mêle pas à lui
Je me contente de désirer ma tranquillité
Et j'estime que le bonheur consiste dans l'absence des soucis
​Ma baraque provisoire est seule à demeurer hors de tout souci

«Le lac» (méditations XIII) - Alphonse de Lamartine

Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
Ne pourrons-nous jamais sur l’océan des âges,
Jeter l’ancre un seul jour ?
O lac ! l’année à peine a fini sa carrière,
Et près des flots chéris qu’elle devait revoir,
Regarde ! je viens seul m’asseoir sur cette pierre
Où tu la vis s’asseoir !
Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes,
Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés,
Ainsi le vent jetait l’écume de tes ondes
Sur ses pieds adorés.
Un soir, t’en souvient-il ? Nous voguions en silence ;
On n’entendait au loin sur l’onde et sous les cieux,
Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence
Tes flots harmonieux
Tout à coup des accents inconnus à la terre
Du rivage charmé frappèrent les échos :
Le flot fut attentif, et la voix qui m’est chère
Laissa tomber ces mots :
« O temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !
Suspendez votre cours :
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !
Assez de malheureux ici-bas vous implorent,
Coulez, coulez pour eux ;
Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent,
Oubliez les heureux.
Mais je demande en vain quelques moments encore,
Le temps m’échappe et fuit ;
Je dis à cette nuit : sois plus lente ; et l’aurore
Va dissiper la nuit.
Aimons donc, aimons donc ! de l’heure fugitive,
Hâtons-nous, jouissons !
L’homme n’a point de port, le temps n’a point de rive ;
Il coule, et nous passons ! »
Temps jaloux, se peut-il que ces moments d’ivresse,
Où l’amour à longs flots nous verse le bonheur,
S’envolent loin de nous de la même vitesse
Que les jours de malheur ?
Eh quoi ! n’en pourrons-nous fixer au moins la trace ?
Quoi ! passés pour jamais ! quoi ! tout entiers perdus !
Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface,
Ne nous les rendra plus ! 
Eternité, néant, passé, sombres abîmes,
Que faites-vous des jours que vous engloutissez ?
Parlez : nous rendrez-vous ces extases sublimes
Que vous nous ravissez ?
O lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure !
Vous, que le temps épargne ou qu’il peut rajeunir,
Gardez de cette nuit, gardez, belle nature,
Au moins le souvenir !
Qu’il soit dans ton repos, qu’il soit dans tes orages,
Beau lac, et dans l’aspect de tes riants coteaux,
Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages
Qui pendent sur tes eaux.
Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,
Que les parfums légers de ton air embaumé,
Que tout ce qu’on entend, l’on voit ou l’on respire,
Tout dise : Ils ont aimé !

Le courage (Discours à la jeunesse - Jean Jaurès)
Texte customisé

Le courage
C'est de chercher la vérité et de la dire
Le courage
C'est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe (sans mot dire)
Le courage
C'est de ne pas faire écho, de notre âme, de notre bouche et de nos mains
Le courage
Aux applaudissements imbéciles, aux huées fanatiques (des vauriens)
Le courage (tu l'as en toi, cherche bien)
Le courage (c'est de ne pas tout repoussé à demain)

Le courage
L'humanité est maudite, si pour faire preuve de courage elle est condamnée à tuer éternellement
Le courage
C'est de vivre tous ensemble quel que soit (son engagement)
Le courage
Quel que soit son métier
C'est de préparer un ordre social plus vaste et plus fraternel
Dans lequel
La machine sera servante des travailleurs libérés

Le courage (tu l'as en toi, cherche bien)
Le courage (c'est de ne pas tout repoussé à demain)

Le courage, c'est de surveiller exactement sa machine à filer ou à tisser pour qu'aucun fil ne se casse
Le courage, c'est de chercher la vérité et de la dire, de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe

Le courage, c'est de dominer ses propres fautes, d'en souffrir, mais de ne pas être accablé et de continuer son chemin
Le courage, c’est d’aimer la vie et de regarder la mort d’un regard tranquille (serein)

Le courage, c’est de dominer ses propres fautes
D’en souffrir mais de ne pas accabler les autres

Le courage
C’est d’aller à l’idéal et de comprendre le réel
De se donner aux grandes causes sans en attendre d'elles
Quelque récompense réserve à notre effort l'univers profond
Ni s'il lui réserve une récompense (au fond)

Le courage (tu l'as en toi, cherche bien)
Le courage (c'est de ne pas tout repoussé à demain)

Le courage
C’est d’accepter les conditions nouvelles que la vie fait à la science et à l’art
D’accueillir, d’explorer la complexité presque infinie des faits et des détails
D’éclairer cette réalité énorme et confuse par des idées générales
De l’organiser, de la soulever par la beauté sacrée des formes et des rythmes, (par l'art)

Le courage
Aujourd’hui, ce n’est pas de maintenir sur le monde la sombre nuée de la Guerre
Le courage
Ce n’est pas de laisser aux mains de la force la solution des conflits que la raison peut résoudre
Le courage pour vous tous, courage de toutes les heures
C’est de supporter sans fléchir les épreuves de tout ordre
C’est de ne pas livrer sa volonté au hasard des impressions et des forces
C’est de ne pas se rebuter du détail minutieux ou monotone

Le courage
C'est de comprendre sa propre vie, de la préciser, de l’approfondir
Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire
L'humanité est maudite, si pour faire preuve de courage elle est condamnée à tuer éternellement
Le courage c'est de vivre tous ensemble quel que soit (son engagement)

Mon nom (Sucre de Pastèque - Richard Brautigan)

J'imagine que vous êtes plutôt curieux de savoir qui je suis,
mais je suis de ceux qui n'ont pas de nom fixe.
Mon nom dépend de vous. Donnez-moi le premier nom qui vous passe par la tête.
Si vous pensez à quelque chose qui s'est passé il y a longtemps:
quelqu'un vous a posé une question et vous ne connaissiez pas la réponse.
C'est ça, mon nom.

Peut-être qu'il pleuvait fort. C'est ça, mon nom.
Ou alors quelqu'un voulait que vous fassiez quelque chose.
Vous l'avez fait. et puis on vous a dit que ce que vous aviez fait n'allait pas -
"Désolé de m'être trompé" - et il a fallu que vous fassiez autre chose.
C'est ça, mon nom.

Peut-être que c'était un jeu auquel vous jouiez étant enfant
ou quelque chose qui vous est venu à l'esprit, comme ça, sans raison,
quand vous étiez vieux, assis sur une chaise près de la fenêtre.
C'est ça, mon nom.
Ou alors vous êtes allé à pied quelque part.
Il y avait des fleurs partout.
C'est ça, mon nom.

Peut-être que vous avez regardé fixement l'eau d'une rivière.
Il y avait quelqu'un près de vous qui vous aimait.
On allait vous toucher.
Vous l'avez senti avant que cala n'arrive. Et puis c'est arrivé.
C'est ça, mon nom.
Ou alors vous avez entendu quelqu'un qui appelait de très loin.
Sa voix était presque un écho.
C'est ça, mon nom.

Peut-être que vous étiez allongé au lit,
presque sur le point de vous endormir et vous avez ri de quelque chose,
une plaisanterie toute personnelle,
une bonne façon de finir la journée.
C'est ça, mon nom.

Ou alors vous mangiez quelque chose de bon
et l'espace d'une seconde vous avez oublié que vous étiez en train de manger,
Mais vous avez continué tout de même,
sachant que c'était bon.
C'est ça, mon nom.
Peut-être qu'il était près de minuit
et que le feu bourdonnait comme une cloche à l'intérieur du poêle.
C'est ça, mon nom.

Ou alors vous vous êtes senti triste quand elle vous a dit cette chose.
Elle aurait pu le dire à quelqu'un d'autre:
quelqu'un qui fût mieux au courant de ses problèmes.
C'est ça, mon nom.

Demain, dès l'aube... (Les Contemplations - Victor Hugo)

Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.

Ábel dans la forêt profonde - ​Áron Tamási

Après quoi je me dis: quelle créature mystérieuse que l’homme!
Le jour, il lutte contre ce qui est, et la nuit il lutte contre ce qui n’est pas.
Et lorsque le jour et la nuit passent, ce qui avait existé devient parfaitement identique à ce qui n’avait pas existé.
Quelle curieuse créature!
Il a tant d’intelligence, qu’il est capable de fabriquer une arme en acier,
Comme il est capable d’inventer le diable du néant,
Mais il ne pourra jamais deviner ce qui arrivera demain,
Pourtant, il aurait été facile de deviner avant-hier ce qui allait arriver hier.

Et le vent jouait dans mes cheveux (Les mots - Vladimir Nabokov)

"Emporté depuis la nuit ici-bas par le souffle inspiré du rêve
Je me tenais au bord d'une route, sous un ciel pur ‘entièrement doré
Dans un pays de montagnes ‘extraordinaire
Je sentais, sans les regarder, le lustre, les aspérités
Et les arêtes d'immenses rochers mosaïqués
Les gouffres aveuglants, le scintillement miroitant
De nombreux lacs en contrebas, derrière moi
Mon âme était saisie d'une sensation de polychromie
De liberté et de sublimité divines
Je savais que j'étais au paradis
Mais dans mon âme terrestre, il n'y avait qu'une seule et unique pensée (...)
Pieds nus et misérable, au bord de cette route de montagne
J'attendais les habitants des cieux, charitables et radieux
Et le vent, tel un pressentiment du miracle, jouait dans mes cheveux

Soudain, alors que je suffoquais de la splendeur de ces lieux
La route sur laquelle je me tenais s'emplit d'une bourrasque d'ailes... (écho)
Les anges que j'attendais affluèrent
Attroupés en une foule venue de précipices aveuglants
Leur démarche paraissait éthérée
Tels des remous de nuages colorés
Leurs visages diaphanes restaient impassibles
Seuls leurs cils nitescents frémissaient d'exaltation
Parmi eux planaient des oiseaux turquoises
Secoués d'un rire de jeune fille pleine de bonheur
D'agiles animaux oranges prodigieusement mouchetés de noir
Cabriolaient : ils ondulaient dans les airs
Projetaient silencieusement leurs pattes satinées
Attrapaient les fleurs qui volaient
Ils me frôlaient, tournoyant et gambadant, les yeux radieux..."
Et le vent, tel un pressentiment du miracle, jouait dans mes cheveux

Romance de la garde civile espagnole (Frederico Garcia Lorca)

Ils montent de noirs chevaux
Dont les ferrures sont noires
Des taches d’encre et de cire
Luisent le long de leurs capes
S’ils ne pleurent, c’est qu’ils ont
Du plomb au lieu de cervelle
Et une âme en cuir vernis
Par la chaussée ils s’en viennent

Nocturnes et contrefaits
Là ou ils vont-ils ordonnent
Des silences de gomme obscure
Et des pleurs de sable fin
Ils passent, s’ils veulent passer
Cachant au creux de leur tête
Une vague astronomie
De pistolets irréels

Ô la ville de gitans!
Aux coins des rues des bannières
La lune et la calebasse
Et la cerise en conserve
Ô la ville de gitans!
Qui jamais peut t’oublier?
Ville de douleur musquée
Avec tes tours de cannelle

Comme descendait la nuit
La nuit la nuit tout entière
Les gitans à leurs enclumes
Forgeaient flèches et soleils
Un cheval ensanglanté
Frappait aux portes muettes
Des coqs de verre chantaient
A Jerez de la frontière

Groupe bossu et nocturne
Sur leur passage ils font naître
D’obscurs silences de gomme
Et des peurs de sable fin
Ils vont par où bon leur semble
Cachant au creux de leur tête
Une vague astronomie
De pistolets irréels

Ô la ville de gitans!
Aux coins des rues des bannières
La lune et la calebasse
Et la cerise en conserve
Ô la ville de gitans!
Qui jamais peut t’oublier?
Ville de douleur musquée
Avec tes tours de cannelle

Comme descendait la nuit
La nuit la nuit tout entière
Les gitans à leurs enclumes
Forgeaient flèches et soleils
Un cheval ensanglanté
Frappait aux portes muettes
Des coqs de verre chantaient
A Jerez de la frontière

O la ville des gitans!
Aux coins de rues, des bannières
Voici la Garde Civile
Éteins tes vertes lumières
O la ville des gitans!
Qui jamais peut t’oublier?
Laissez-la loin de la mer
Avec ses cheveux sans peigne
Les gitans se réfugient
Au portail de Bethléem
Saint Joseph, couvert de plaies
Enterre une jouvencelle
Des fusils perçants résonnent
toute la nuit, obstinés
La Vierge guérit les enfants
De sa salive d’étoiles
Pourtant la Garde Civile
Avance en semant des flammes
Dans lesquelles, jeune et nue
L’imagination s’embrase
Rosa, fille des Camborios
Gémit, assise à sa porte
Devant ses deux seins coupés
Et posés sur un plateau

O la ville des gitans!
Comment perdre ta mémoire?
Qu’on te cherche dans mon front.
Jeu de lune, jeu de sable
Ô la ville de gitans!
Qui jamais peut t’oublier?
Ville de douleur musquée
Avec tes tours de cannelle

Algorithme éponyme (Babouillec)

Je suis arrivée dans ce jeu de quilles comme un boulet de canon,
tête la première,
pas de corps aligné,
des neurones survoltés,
une euphorie sensorielle sans limites.
Les oreilles stand by à la jacasserie humaine,
les mains et pieds sens dessus dessous,
Les yeux dans les yeux de moi-même.
Modèle dispersé,
​gratuitement mis au monde par besoin de casser la mécanique culturelle.
La tête comme un ressort sans verrou oscillant vers les quatre points cardinaux…

Chanson du cavalier (Frederico Garcia Lorca)

Sous la lune noire
Des pillards de route
Tes éperons sonnent...

Petit cheval noir
Où emportes-tu
Ton cavalier mort?

... Tes durs éperons
Brigand immobile
Qui perdis les brides

Petit cheval froid
Quel est ce parfum
De fleur de couteau?

Sous la lune noire
Un cri! et la corne
D’un feu de montagne

Petit cheval noir
Où emportes-tu
Ton cavalier mort?

Petit cheval noir
Où emportes-tu
Ton cavalier mort?
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