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Laponie Orchestra (2010)

Photo
Spectateur du concert quotidien de la nature
Symphonie presque silencieuse
Juste soufflée
Des notes mystérieuses
Dans l’immensité d’une masse figée

La nuit apparente
Sapins, pins, bouleaux se découpent
En ombre chinoise
Nuances et notes violacées

Nous entrons dans un conte enchanté
La forêt peuplée de coqs de bruyères,
De rennes argentés, de lapins et renards blancs
De gloutons de trolls

A pas de lune, l’astre luisant
Accompagne son ami le vent
Le maître des lieux
Celui qui dicte, qui impose son message glacé
Qui fredonne et qui gronde 
Qui parfois abandonne une complainte à peine susurrée

Nos regards se portent plus au nord, encore
Dans l’espoir d’apercevoir la boréale aurore
Nos regards de jour brillent vers l’est
Là où la boule de feu, énorme, rougeoie
Nos regards migrent vers le sud
Là où mille lacs scintillent
Nos regards paradent vers l’ouest
Au coucher, arc en ciel ouaté
Nos regards se portent vers nous-mêmes
Introspection, méditation, contemplation

La nuit
Quelques lampions allumés
Feu follets transis comme nos corps fins emmitouflés
Dans de grosses doudounes que le maître des lieux transperce
Jonchés, fixés au rocher, nous caressons l’horizon
Derrière nous
Le village de Bilbo
Devant nous, l’aventure à traineau
Pris de courage
Affrontons deux inconnues inquiétantes
La masse silencieuse sombre
La rudesse du climat
Là Au dessus
Le cosmos
Ciel étoilé
Spectacle grandiloquent qui explose
Qui s’intensifie
Extravagance
Colorations platinées
Sous nos pieds
La neige se craquèle
Bruyance sonore immédiate, sans écho
Elle s’échappe, fragmentaire, instable
Fond rapidement à grosse goutte
Car l’astre se réveille, Dieu fort et décidé

Lima (2009)

Photo
Far-West post modern
Gigantesque cité des djinns
Château de carte poussiéreux
Façades coloniales bleu vif
Côtoient les cases à étages
Vent gris, matin sombre
Sable, vie colorée, bariolée
Bruyante, vivante, délurée
Dangereuse aussi car
Lima grouille jour et nuit!
Klaxons gazouillants
Tremblante, pétrifiante
Brinquebalante
Les contrastes sculptent le paysage
Les sourires pleuvent et ensoleillent
Arcs en ciel tissant, peignant de beaux visages.

Le village des minotaures

Photo
On croit apercevoir derrière les bosquets et herbes hautes grasses
Une licorne folâtrer dans une verdure odorante et luxuriante.
Notre guide nous entraine au travers des tunas,
Maïs et cultures en terrasse.
Peut-être un foehn se prélasse
Ou tapit dans un bosquet de figuiers, nous épie !
Nous passant au bord d’une retenue d’eau
Assistons aux batifolages de deux petites fées du lagon.
Libellule rouge joue avec libellule bleue.
Maintenant, un chemin caillouteux
Bordé de murets ferrugineux
Mène directement au promontoire.
De notre reposoir
Nous portons un regard profond sur un cirque vertigineux.
Beethoven joue pour nous une symphonie silencieuse de son imposant instrument « L’orgue de calcaire ».
Pendant que dans la case en bambou Gloria éternelle s’affaire. Déclenche une étincelle.
Un plat traditionnel mijote bientôt dans le four de pierre
Entourés de fleurs roses, blanches, rouges, Livre de la jungle ouvert
Encor ‘un passage secret que le Peru nous a entrouvert.

Le pont de fer

Photo
Le pont magique
Le passage
Tu le traverses à pied ou en tico
Le monde change autour de toi, les perspectives
Puente Eiffel, du nom de son concepteur
Relie deux rives
Traverse le rio Chili
Change ta vision
Un léger voile
Drap ouaté se forme en son milieu
Porte à cœur ouvert
Battements merveilleux
Regard magnifié aux alentours
Point de vue à 360 degré
Bel horizon
Arequipa palpite
Ecoutez son corãzon

Jungle garden

Photo
Encor’ un passage secret serpentant à flanc de montagne protégé par une végétation ébouriffante, bouleversante. Abritant fougères, bambous, orchidées multicolores, multiformats, plantes grasses. Feuilles laquées, cotonnées, molletonnées, à demi dévoilées. Forêt primaire préservée. Réserve de chasse, de pêche. Réservoir d’eau, d’oxygène ; poumons, à gorge déployée ; et nous estomaqués, hurlant : « jungle garden ! Jungle garden ! Jungle garden ! »

Aguas calientes

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Au pied du défilé
Nichée, Aguas Calientes
Ville de pionniers
De chercheurs d’or
Reconvertie en bourgade touristique
Le chemin de fer, ligne de vie, traverse la rageuse Aguas Calientes
El rio Urubamba a été détourné
Mais le serpent peut se rebeller
Frapper d’un coup d’un seul, de son débit envenimé
Avec la rapidité démoniaque des éléments que l'on a délogés

Mamy médecine - Abuelita medicina

Photo
Mamy médecine  mijote des potions, des concoctions pour soigner tes maux de ventre, tes maux de têtes, tes maux de gorges. Mamy médecine te soigne aussi le cœur avec son cœur. Elle t’apaise dans tes malaises, elle te calme quand tu es malade. Elle te dorlote, elle te cajole, les remèdes bouent dans ses casseroles. Mamy médecine est belle, discrète mais présente, toujours là en cas de pépins. Elle connaît les recettes de l’apaisement, de l’amour grand. Elle transmet le secret des plantes car les plantes sont généreuses et leur ancestral pouvoir bienveillant. Mamy médecine pénètre ton âme pour lui déposer un cataplasme. Un pansement aromatique, un baume miracle. Mamy médecine est un ange.

Abuelita medicina prepara pociones y formulas para curar tus dolores de cabeza, vientre y garganta. Abuelita medicina también te cura el corazón con sur corazón. Calma tus malestares, te tranquiliza cuando estas enfermo. Te mima, te cuida. Los remedios hierven dentro des sus cacerolas. Abuelita medicina es bella, discreta pero presente, siempre ahi en caso de problemas.  Conoce la receta de la quietud, del grande amor. Transmite el secreto de las plantas porque las plantas son generosas y su poder ancestral es bondadoso.  Abuelita medicina penetra tu alma para aplicarle un cataplasma. Una venda aromatica, un balsamo miraculoso. Abuelita medicina es un angel.

Budva (2007)

Photo
Ils n’ont pas de trottoir
Et sortent tard le soir
En fil indienne le long des quais
Ils et elles paradent comme chez Disney
Ce sont les vacances, la plage, le farniente
Les cafés en terrasse, les promenades la nuit
Ils et elles avancent jamais en rang dispersé
Foule sensuelle, défilé haute couture sexy
Nous vaquons ici à Budva
La jetsetteuse monténégrine
De la côte adriatique
Aux silhouettes angéliques.
A votre santé Monténégrins!
A votre santé Monténégrines!
A votre santé Monténégrins!
A votre santé Monténégrines!

Procession à Ostrog

Photo
Le lent défilé des fidèles
Avance sur le raide chemin des pêchés
Dédale sinueux, piégeux et escarpé
Que l’on monte nu pied
Pour laver tous les affronts faits à sa divinité
Pas de larmoiement mais
Un silence religieux, collégial, spirituel.
Pour enfin arriver à la chapelle
Au sanctuaire, le Monastère.
Perché, perdu, accroché à la falaise
Que l’on fixe intensément comme attiré
Il y a un pouvoir
Plus qu’une attraction, une sanctification.
Un rassemblement solennel de pèlerins
Cortège éclectique
De la nonne à la putain, qui
La durée de son ascension
Devient une sainte.
Les popes côtoient les ploucs
Dignes dans leurs longues robes noires satinés.
Il règne ici une foi indémodable
Presque étouffante
Comme la crypte enfumée  aux cierges consumés.
Et puis cette ambiance lourde s’évacue
Le temps de la descente
Où l’on se sent apaisé, guilleret, remotivés
Prêts pour de nouveaux blasphèmes.
L’on quitte la procession à Ostrog
Sans jamais vraiment l’oublier
Déjà le Temple blanc immaculé nous manque
Nous hante
Comme une envie de le toucher, de le respecter
A tout jamais !

Sveti Stefan

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C’est un rocher accroché au bord de mer. Il n’est pas ensablé mais une langue de sable permet de l’approcher. Peut-être est-ce une prison doré ? Ah Sveti!

La mer qui l’entoure semble d’une belle pureté. Les oursins nagent avec les poulpes et les petits poissons de roche. Les habitations de pierre qui forment ce village forteresse, découpées en ombre à l’aurore comme à l’aube, ont quelque chose de charnel. Ah Sveti!

Architecturalement parlant, Sveti Stefan sait comment séduire. On lui voue d’ailleurs une véritable admiration. Mais nous ne connaitrons pas son jardin secret. La belle dame joue de ses charmes. Alors les clowns jouent de leur tours à ses pieds, dans une héroïque et sulfureuse prosternation. Sans façon!

Au coucher du soleil, Sveti transmet quelque chose d’onirique, d’inhabituel, de précieux, propre à son petit monde perché au dessus des flots. La ville hôtel se laisse contempler inlassablement mais prière de ne pas toucher. Son entrée est réservée. Accès limité.
Excès limitrophes! De quoi lui consacrer quelques courtes strophes. Ah Sveti!

Finalement : Sveti sévit, Sveti séduit. Sveti nargue, Sveti se targue. Sveti reste, nous quittons Sveti.

Durmitor

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A ton creux de hanche l’on s’endort. Sur ton flanc nous grimpons lentement. Toi déesse titanesque, montagne Durmitor. A la recherche d’un point de vue sublime. Et nous apercevons au fond de ton nombril, un petit lac noir nacré. Dans ta grotte profonde nous entrons prudemment. À la recherche des glaces sculptées. Contemplant tes vastes steppes sauvages, nous entrons en état de rage. Une promenade des sens sur ton ventre, pour atteindre ton col, ton cou, que l’on couvre de bisous. Halte désaltérante, en route pour tes sommets. Et le soir nous n’avons pas sommeil. Merveilleusement dessinée, ta bouche offre des possibilités insoupçonnées. Attention au vertige, ta gorge escarpée où coule la rivière Tara nous fait saliver de désir. Enfin l’ascension, abrupte, brutale. Arrivés au septième ciel, nous n’en redescendons pas et nous pleurons dans tes bras. Ton souffle du vent nous rafraichi. Ton coucher de soleil nous ébloui. Pour un instant, tu es la clé de nos fantasmes d’éternité!

Les Balkans s'endorment (2006)

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Est-ce le repos du guerrier?
Ou la quiétude profonde de l’apaisement
Les Balkans s’éveillent
Partout on construit, on s’affaire, on aménage
On n’oublie pas les années passées mais… on tourne une page
Peut-être Les Balkans s’inondent-ils de bonheur ?

La charrette avant les bœufs

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La paille, la paillasse, le paillasson
Sur le pas de la porte, deux enfants jouent
Tirent à la courte paille
Les chiens aboient et se ruent sur moi, c’est la fête
Dans une symétrie rayonnante
Les bottes de pailles dorent au soleil
Le champ s’illumine d’épis d’or.

Bucolique Bucovine

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Chant du coq et grognement du cochon avec comme réponse l’écho lointain de la colline
Bucolique Bucovine

Dans chaque ferme, les animaux marquent leur territoire, se répondent à mesure aux cris de leurs congénères
Bucolique Bucovine
La petite église au toit d’argent pointe le ciel et éclate au dessus d’une végétation décapante
Bucolique Bucovine
Là-bas, on s’affère à la restauration d’une maison pendant qu’ici crépite sous le pommier plein de fruits un feu familial
Bucolique Bucovine
Et toutes ces nuances de verts
Vert Pomme, vert tendre, vert blanc, vert foin, vert sapin, vert clairière, vert saule, vert ambiant, vert tige, vert gras, Versailles
Repos, quiétude, tranquillité, fleur des âges, vol du papillon, à pas d’oie, fientes de canards, rythme de la nature
Bucolique Bucovine
On prend racine, on s’éternise un instant, de tranquillité, de quiétude, de repos, fleur des âges, vert sapin, pommier plein de fruits, toit d’argent, se répondent à mesure, l’écho lointain de la colline… Bucolique Bucovine

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