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Je t’avais trouvé à l’aube

​Je t’avais trouvé à l’aube
Après une nuit blanche
Une nuit sans étoiles
Une nuit sans néons
Toute petite flamme
Luciole recroquevillée
Fragile feu follet
Je t’avais trouvé à l’aube

Je t’avais trouvé à l’aube
Mais le jour est venu
Trop lumineux
Surexposée
Tu as disparu
Volatilisée
Tu t'es éclipsée
Sur la pointe des pieds
Comme un pied de nez
A mes pensées
Plus d’idées
Un jour noir
Pour l’humanité
Marnie - Takatsugu Muramatsu

Cheyenne

Photo
​Ses cheveux de cuir ruisselaient le long de son dos
Des cascades insoumises ondulantes
Son panache éclaboussait de jais
Une pure merveille

Ses seins redressés pointaient le levant
Elle agile instinctive se levait
Ses fesses fermes le galbe de ses hanches
Les courbes naturelles de son corps
Sa cambrure désinvolte
Révélaient sa nature de déesse

Ses pas plus grands qu'elle
Des chevaux sauvages au galop
La portaient à travers les grandes plaines
La galvanisaient
Démontraient son exceptionnelle endurance

Son regard transperçait les visages les paysages
Contrastait de lumière la douceur de ses traits
Sa voix juste chantonnait une mélodie profonde
Une caresse accoustique
Un chant de lutte
Elle incantait le blizzard le grizzli

Ainsi des dizaines de cheyennes apparaissaient
Surgissaient des nappes de brumes
Elle se démultipliait
Dévoilait son pouvoir de gémellité
Tout chez elle appelait la révolution

Le Saule Pleureur

Photo
​Il se dresse fort sur ses racines
L’impérial saule pleureur
Nul ne conteste qu’il domine
Au parc il subjugue par sa splendeur

Gonflé de sève tel un coq de combat
Le chevalier se sent prêt à parader
Quand frissonne dans le vent son panache argenté
Il se déploie et se secoue d’un geste las



​Laissant retomber avec élégance
Sa parure à fleur d’eau
Il s’accomplit dans l’existence
De toute sa chair de tous ses os

Le majestueux en impose
Sous le soleil au clair de lune
Au petit jour sortant de la brume
Il arbore sa métamorphose

Il jouit d’une réputation remarquable
Un arbre rare un immanquable
Il accueille à sa cour mille badauds
Lui barbote les pieds dans l’eau

Une nuit pourtant le saule déprime
Une profonde tristesse qui s’enracine
Des vagues d’angoisses l’envahissent
Quand tout se trouble en une esquisse

Les saisons passent le froid la glace l’abîment
Les piaillements entêtants des pies l’agacent
L’arbre isolé végète et déprime
Le saule pleureur sombre de toute sa masse

Morne solitude et sautes d’humeur
Les gouttes qui ruissèlent comme autant de pleurs
Le voici fantomatique spectateur affaibli
En proie aux doutes à la mélancolie

L’endroit lui semble sinistre et glauque
Il gronde sourd de sa voix rauque
Ce cri déchirant que l’on perçoit
La détresse d’un géant qui se noie

​Les Mémises

Photo

Sous tes falaises
 Regard perdu
 Pas de fadaises
 A coeur perdu

 Chute en ton sein
 Nez dans ton col
 Genoux écorchés
 Lèvres desséchées

 Mais ton regard soutient le mien
 Me donne la force d'avancer
 Tout défile
 Pieds sur un fil
 Ton horizon
 Ton point de vue
 Ton point de chute
 Nos retrouvailles après la lutte


​ Montagne dominatrice
 Même meurtrie
 Salvatrice
 Ton éclaircie

 Meme si
 Je Promène mon spleen
 Quand bien même
 Mes soucis restent
 Je t'aime montagne
 À perdre haleine

 Même si
 Mes misères courent
 Les Mémises
 Soulagent mes peines

 Même si
 Hagard je m'égare
 Dans tes sous-bois
 Tu gardes un œil sur moi

 Meme
 Si les angoisses reviennent
 Ici que tu cours ou te promènes
 Ton humeur vagabonde
 Sans que tu la retiennes

 A petits pas
 A petits pas
 Je me retrouve là
 Je me retourne
 Le Léman en contre-bas
 Le palpitant frappe fort en moi

Trouver sa place, pas facile, trouver sa place


​Trouver sa place
Pas facile
Trouver sa place
x3

Un train qui passe
Un bus qui file
Trouver sa place

Baiser fugace
un battement de cils
Trouver sa place

Couple qui s’embrasse
puis se décime
Trouver sa place

L’amour se lasse
perte d’estime
Trouver sa place

Trouver sa place
Pas facile
Trouver sa place
x3

Pas facile de vivre l’instant présent
pas facile de penser l’avenir
pas facile de supporter le passé
De voir ses enfants grandir

Trouver sa place comme au carrouf
y’a de quoi devenir ouf
Pas le temps de reprendre son souffle
que la vie t’as déjà tej « oust » !

Trouver sa place
Pas facile
Trouver sa place
x3


Y'a qu'à regarder les autres danser
pour se sentir complexer
en vieillissant on supporte plus
les petites manies de sa tribu

On compte mêmes plus les insomnies
On se retourne dans son lit
Attendant le sommeil profond
Alors on compte les moutons

Trouver sa place
Pas facile
Trouver sa place
x3

Un train qui passe
Un bus qui file
Trouver sa place

Baiser fugace
un battement de cils
Trouver sa place

Couple qui s’embrasse
puis se décime
Trouver sa place

L’amour se lasse
perte d’estime
Trouver sa place

Trouver sa place dans le noir
y'a de quoi perdre l'espoir
A rechercher l'amour perdu
un coup à finir pendu

Les blancs de la vie t'ont mis au banc
t'es sans-abris t'es un sans-dents
alors faite entrer l'accusé
au tribunal les sans-papiers

Trouver sa place
Pas facile
Trouver sa place
x3

La tête et les jambes

​Nous marchons sur la tête
Nos jambes nous portent plus
Flagada lala

Ne sommes pas à la fête
Nos corps ne répondent plus
Flagada lala

Zone de tempêtes
Tsunami crise aiguë
Flagada lala

Faudrait que çà s'arrête
Car nous n'en pouvons plus
Flagada lala

Cette spirale de la défaite
Nous met à moitié nu
Flagada lala

De quoi finir bête
Bêtement sur le cul
Flagada lala

Nous sortons la calculette
Equation à deux inconnues
Flagada lala

La vie semble malhonnête
Et nous voici vaincus
Flagada lala

Ainsi inquiet inquiète
Nous nous perdons de vue
Flagada lala

Nous récoltons les miettes
Nous cherchons notre salut
Flagada lala

Nos douloureux maux de tête
Nos remontrances sous-entendus
Flagada lala

Faudrait qu'on se promette
Qu'on ne recommencera plus
Flagada lala

Les espoirs les absences les rites les promesses
les douleurs les bêtises les coups bas les tendresses
Tous ces états naguère nous amusent guère
finit la paix entre nous entrons en guerre (marche militaire)

Nous marchons sur la tête
Nos jambes nous portent plus
Toi la tête moi les jambes
On ne se comprend plus

Faudrait que çà s'arrête
Car nous n'en pouvons plus
Moi les jambes toi la tête
On ne se répond plus

Faudrait qu'on se promette
Qu'on ne recommencera plus
Que nos têtes et nos jambes
Retrouvent leurs vertus

Que notre amour s'apprête
A repartir du début
Jambes à jambes tête à tête
S'unir à corps perdus
Flagada lala

L’égalité des chances

Je veux retrouver l’innocence
qui m’a toujours abrité
invoquer l’état de conscience
de mes premières années

Je veux retrouver l’innocence
l’absolu de mon enfance
qui te dit de prendre ta chance
qui te pousse à gambader

Je veux retrouver l’innocence
qui me guidait à la récré
courir à perdre conscience
et rire jusqu’à s’écrouler

L’égalité des chances
L’égalité des chances

Cette caste d’apparence
d’apparats menteurs patentés
nous impose la méfiance
sous couvert de sécurité

Cette vie d’état d’urgence
qui implose de tout côté
anéantissant l’insouciance
des enfants presque mort-nés

Quand nous refuserons le silence
cette béance ou nous sommes plongés
que nous stopperons les cadences
impossibles à supporter

Il sera l’heure de donner sa chance
à chaque gamin d’y arriver
leur offrir une égalité de chance
du premier jusqu’au dernier

L’égalité des chances
L’égalité des chances

La Bérézina

Il y a des batailles à perdre
Il y a des batailles à gagner
Il y a des humains à déplacer
Il y a des humains à parquer comme des bêtes
Telles sont les décisions implacables que nous subissons
A notre triste sort

La Bérézina

Des bottes, des clous
Debout dans la boue
Implorant, demandant pardon
Les jours sanglants les nuits d'ivresse
Les hommes perdaient la raison

La Bérézina

Et dans ce brouillard à couper au couteau
A tailler dans la chair les lambeaux de nos êtres
On y voyait que tchi
Pensées funestes
Idées noires
Goût de défaite
Dégoût du sang
Gabegie
Les soldats rendaient les armes, baissaient les bras
Les guerriers abdiquaient d'épuisement

La Bérézina

Abandonné à son triste sort
Même l'amour était perdu
Regagner l'autre rive
Là sonnait notre ultime salut
Tremblants misérables
Suffoquant de froid
Les cœurs abîmés désorientés
Dans ces fossés boueux
Regagner l'autre rive
Ou nous étions perdus

La Bérézina

Peu de nous avons survécu
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