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Une année de récoltes et de pertes

J’ai récolté les fruits de mes échecs passés
Des fruits rendus trop mûres pour être dénoyautés
Je les ai déposés dans mon panier percé
A côté des rancœurs et des amours gâchés

Je peux le dire cette année la cueillette est bonne
J’ai amassé un grand nombre de pépins de pommes
Des infortunes diverses, des vertes, des pas mûres
De quoi faire des dizaines de pots de confitures

J’ai cueilli des châtaignes, des marrons, des pralines
Des sermons à la pelle, jérémiades de copines
J’accumule les pertes, résidus de l’été
Je distille en novembre des fruits alambiqués

L’alcool semble le remède à cette morte saison
Je ne décolère pas prostré à la maison
Je m’imagine disparaitre dans la brume
Les souvenirs martèlent ma tête cogne une enclume

Je m’écroule inconscient au milieu des cagettes
Les rats autour de moi en ronde font la fête
Cérémonie funèbre tenue par la vermine
La fin de mes tourments ma saison se termine

Peine de vie

Sortant de la boîte titubant
À 5h du mat’
Parti pour prendre la clef des champs
Même si je comate
S’aye je branche le courant
En mode automate
Le scout démarre en un instant
J’ai pas la patate

J’accélère vite contre le vent
La fraîche escapade
J’oublie sûre les feux clignotant
Plein gaz je parade
Le camion livre ses clients
Vendeur de salades
Je lui fonce tout droit dedans
Sordide escapade

Je vis un trou noir permanent
Mon cerveau en cage
Les mains derrière les pieds devant
Mon cerveau en cage

Il a à peine 20 ans
20 ans
Il n’a pas fait semblant
20 ans

Il a joué
Il a perdu
Il a joué
Il a perdu sa vie

Il n’a pas 20 ans
20 ans
Il n’a pas 20 ans
20 ans
Professor Dub on

J’adopte un mec.com

Les femmes s’adaptent
Parfois elles nous adoptent
Les femmes débattent
Sont droites dans leurs bottes

Femmes à lunettes
Femmes à poussette
Femmes à dinette
Femmes à mallette
Femmes aux manettes
Les mamans nous manipulent

Femmes Scarlett
Femmes starlettes
Femmes squelettes
Quelques femmes en toc
Les femmes s’adaptent
Parfois elles nous adoptent
Les femmes débattent
sont droites dans leurs bottes

Femmes à brouette
Femmes à quéquette
Femmes à moquette
Femmes à rocket
Femmes flickettes
Les Femmes enquêtent
Tu négocies un tête à tête
Les femmes s’adaptent
Parfois elles nous adoptent
Les femmes débattent
Sont droites dans leurs bottes

Femmes à gâchette
Femmes à fléchette
Qu’elles plantent dans ton cœur

Les femmes s’adaptent
Parfois elles nous adoptent
Les femmes débattent
Sont droites dans leurs bottes

Femmes modèles
Femmes Mattel
Femmes à natel
Femmes à bretelles
Femmes à rimmel
Femmes à jarretelles
Femmes à Hôtel
De passes à Motel

Les femmes s’adaptent
Parfois elles nous adoptent
Les femmes débattent
sont droites dans leurs bottes

J’ai investi l’étage

J’ai investi l’étage
Il semble que ce soit courant à mon âge
Parfois je retourne au rez-de-chaussée
Pour retrouver un peu de ma vie passée

J’ai investi l’étage
Le bilan d’une double vie animée
Les conséquences de mes mensonges répétés

Des dérapages j’en ai commis
Des dépravations  des fautes graves certainement oui
Des arrivées constamment tard la nuit
J’ai anéanti tous les espoirs de mes meilleurs amis

Parfois je retourne au rez-de-chaussée
Je m’installe pour boire un sombre café
Retrouver le temps d’une tasse un peu de cette lointaine vie passée

Ma femme me dévisage
Énigmatique visage sans âge
Son regard lourd mêlé d’amour et d’animosité
Je plonge ma tête dans l’excitant pour m’échapper

Je regagne l’étage
Je ne fais pas d’efforts ni  n’ai de forces pour rester à ses côtés
Ma fuite en avant laisse sans voix mes proches
Il y a longtemps pourtant que je ne reçois plus de reproches

J’ai investi l’étage
Il semble que ce soit courant à mon âge
J’ai pensé monter un club de paumés
Á passer mes journées à ressasser
À user mes nuits à rêvasser
Ma vie s’écoule ainsi entre parenthèses
Il n’est pour l’heure pas question d’en faire une synthèse

J’ai investi l’étage
Il semble que ce soit courant à mon âge
Parfois je retourne au rez de chaussé
Pour retrouver un peu de ma vie passée

Far west macadam

Le cow-boy
Interpelle
La call girl
Dégaine son portefeuille
Bang bang

Le cow boy
Remporte le duel
La call girl
Rattache ses ficelles
Bang bang

Le cow boy
Fait virevolter son lasso
Resserrant le licou
Il transporte le magot
Bang bang

La call girl
Recompte vite le pognon
Puis sans se poser de questions
Elle enterre le filon
Bang bang

Showbiz

Showbiz
On se claque une bise
On se tape une ligne
On se joue de joutes verbales
On se Gondole à Venise

On se gausse
On se grise
On se toise
On sottise

Showbiz
On se maquille
On se pare de strass et de paillettes
On se dandine aux bras des starlettes
On réajuste ses boutons de manchettes

Les dorures brillent, les dandys brûlent
D’un désir envieux
Dans les verres les bulles
Aiguisent des appétits sérieux

Les dents blanches éclatantes de convenance
Les costards cravates comparent leurs vacances
Les bimbos courtisent les vieux beaux
Exhibent leurs nibards chirurgicaux

Show bis repetita
A petits pas en route pour l’avant-première
En limousine Nova s’applique pour arriver la dernière
Tout le monde l’attend  pour l’ultime représentation au Majestic
Avant de tomber dans les bras de son « tellement merveilleux » public

Show bye bye
Brigitte ou Catherine
Nova confirme persiste et signe
La reine actuelle c’est elle
Le temps d’une nuit son règne semble éternel

Rupture d’anévrisme

Tumeur
Tu meures

Durite qui pête dans ton crâne
Tulipe qui fane

Tumeur
Tu meures

Vaisseau spatial qui heurte une météorite
Trou noir malveillant qui nous invite

Tumeur
Tu meures

Maelström ou Saint Graal
Retour primitif au Neandertal

Tumeur
Tu meures

Le monde est à la fois grisant et cellule de dégrisement

Le monde est à la fois grisant et cellule de dégrisement
Tout à la fois balcons terrasses entourés de bâtiments grisonnants
Une sorte de déguisement qui plisse sous le vent
Quand on enlève les gants, le squelette apparait bien blanc

Depuis Babylone et Carthage, de Byzance à Téhéran
Combien comptons-nous de carnages ? Sur nos doigts les survivants
D’Istanbul à Bagdad de Tripoli à Yérévan
De Pyongyang à Rangoon D’Ho chi Minh à La Havane

Les mains agrippées au grillage les yeux larmoyants
L’esprit incrusté au grillage la mort arrive… tu l’entends!
Nous constatons à chaque âge de biens sombres bilans
De toutes les fosses de l'Histoire sortent les revenants

Karma

Suis-je né sous un bon signe?
Ou vais-je à présent?
Je suis l’étoile qui me guide
Prudemment

Posé et réfléchi je m’avance
Un pied devant l’autre, je danse

Je me rempli de tant de vibrations
Cela cadence ma respiration

Suis-je né sous un bon signe ?
Ou vais-je à présent ?
Je suis l’étoile qui me guide
Prudemment

De toutes mes douleurs
Ulcères et maux de ventre
J’en garde la couleur des souvenirs qui me hantent

Suis-je né sous un bon signe ?
Ou vais-je à présent ?
Je suis l’étoile qui me guide
Prudemment

Dans ma prochaine vie  je le crois
Je libèrerai le cri qui est en moi

Suis-je né sous un bon signe?
Ou vais-je à présent?
Je suis l’étoile qui me guide
Prudemment

Habitudes

Dévêts tes habits
Dévêts-toi
Défais-toi de tes habitudes

Devant toi
J’arbore alors
Une expression d’hébétude

Colle-toi
Contre moi
Oublie vite tes certitudes

Corps à corps
Je veux sentir les battements de ton cœur
Prenons de l’altitude

Casse tes rituels
Écoute ma ritournelle
Atteignons la plénitude

Abandonne cette vaisselle
Approche jeune demoiselle
Du centre de magnitude

Montons à dos de cheval
Regarde comme  l’étalon s’emballe
Changeons de latitude

Le monde rebondit comme une balle
Et nous on se fait la malle
Nous quittons  nos habitudes

Dévêts tes habits
Dévêts-toi
Défais-toi de tes habitudes

Colle-toi
Contre moi
Oublie vite tes certitudes

Casse tes rituels
Écoute ma ritournelle
Atteignons la plénitude

Montons à dos de cheval
Regarde comme  l’étalon s’emballe
Changeons de latitude

Instinct grégaire

Pubères, précaires, grands-pères, hommes et femmes d'affaires
Pickpockets, p’tites minettes, types du genre le moral dans les chaussettes
Sans terre, sans père ni mère
Ils se terrent
S'enterrent
Opèrent et obtempèrent
La porte claque, se resserrent
Ils se pressent
S'oppressent
S'emballent
S'empalent
Ils s'entassent dans le RER
Ils tissent leur toile
S'embrassent, s'embrasent
Envahissent le peu d'espace
Se forgent une solide carapace
Se préoccupent que de leur carcasse
Remplie de cynisme et de sarcasmes

Ils vont « terrible » ils viennent « terreur »
Ils vont « sordide » ils viennent « horreur »

Ils se blottissent
S’accroupissent
Certains croupissent
D'autres pissent
Ils se toisent
Sévissent
Ils s'évitent
Font preuve d’une mauvaise conduite
Le regard sévère
Le conducteur accélère
Ils s'évertuent
S'angoissent
Se tassent
Dans la masse
Les pieds dans la mélasse
Ils se taisent
Réfutent le malaise
Le train va vite
Tremblante vitre

Ils vont « terrible » ils viennent « terreur »
Ils vont « sordide » ils viennent « horreur »

Ils s'observent
S'évertuent
Se muent
Se ruent
La visibilité s'obstrue
Ils s’agglutinent
S'obstinent
Ils s'enfouissent
Dans leur mutisme
Ils se maudissent
Certains rugissent
D'autres vocifèrent
Ils se condamnent
Incantent Lucifer
Ils se confrontent
S'affrontent
Se confondent d'excuses
Se fondent dans la foule
De peur que leur monde s'écroule

Ils vont « terrible » ils viennent « terreur »
Ils vont « sordide » ils viennent « horreur »

Ils se répulsent
Se révulsent
Contrôlent leurs pulsions
Ce sentiment d'oppression
Ils se retroussent les manches
Certains détroussent les bourses
D'autres s'étouffent en douce
Ils s'affichent
Ils s'en fichent
Ils se parent, ils se stressent
Ils s'emparent de la rame et du reste
Ils fouillent pour trouver une trappe
Mais leur quotidien les rattrape
Ils envisagent de déserter le quai
En témoignent leurs sourires inquiets
Ils rêvent de trolleys et de grands espaces
D'un siège libre avec un peu plus de place
Est-il possible que leur métro se débouche?
Qu'il leur offre une débouchée?
Une embouchure?
Une trame heureuse à leur souterraine aventure?
Mais tous s'engouffrent
Un peu plus loin dans le noir
Là où les passeurs n'accordent plus d'espoirs
À ceux qui souffrent sans s'en apercevoir

Ils vont « terrible » ils viennent « terreur »
Ils vont « sordide » ils viennent « horreur »

Que les vagues t'effacent

J'envisage de griffer sur le sable ton visage
J'envisage de le déployer le long du rivage
J'envisage de graver tes contours sur la plage

J'envisage que les vagues l'effacent, laissent des traces
 
J'envisage que ton image s'éclipse comme un mirage
J'envisage de te laisser tout prêt du rivage
J'envisage que le sel sur ta peau fasse des ravages

J'envisage que les vagues l'effacent, laissent des traces

J'envisage de dynamiter ta plaine sauvage
J'envisage d'avouer mon désir sans ambages
J'envisage d'embrasser languissant ton bronzage

J'envisage que les vagues l'effacent, laissent des traces

J'envisage de ne pas tourner au prochain virage
J'envisage de plonger dans le fossé dérapage
J'envisage de ne pas t'annoncer l'heureux présage

J'envisage que les vagues l'effacent, laissent des traces

J'envisage à la morgue de ne pas te rendre hommage
J'envisage de salir ton nom d'écorner ton image
J'envisage de dilapider ton héritage

J'envisage que les vagues t'effacent, laissent des traces

Les passeurs intouchables

Ne dite pas à ma mère ce que je fais
Elle ne vous croirait pas
Toute ma vie je lui ai menti
Elle pense que je suis vendeur ou taxi à New Dehli
Ne lui dite pas elle ne comprendrait pas

Condamné ou damné
J’aime mon métier
Je gagne ma vie en libérant l’âme des morts
Quelqu’un y voit-il là un tort ?

Accompagné le corps
Accompagné l’esprit
Voici mon chemin de vie
Encore et encore

Le soir après ma besogne je me purifie
Pas à l’eau sacrée du Gange qui croupit
Je frotte accroupi chaque parcelles de mon corps
Meurtri comme mon esprit d’avoir libéré tant de morts

Un jour je l’espère moi aussi je finirai sur le bûcher flambant
Mon fils m’offrira sa dernière veillée en tremblant
Je brûle c’est ainsi du feu sacré

Je suis de la caste des intouchables
Dignement j’en témoigne
Pour tous les passeurs pas de honte insurmontable
Nous faisons partis du patrimoine

Ne dites pas à ma mère ce que je fais
Elle ne vous croirait pas
Toute ma vie je lui ai menti
Elle pense que je suis vendeur ou taxi à New Dehli
Ne lui dite pas elle ne comprendrait pas

Accordéon

Accordé accordé accordé on
Bando bando bando néon
Orgue orgue de barbarie
Chari chari charivari

Attention aux zones de travaux
Tout se déroule sans accroc
En double files indiennes
Les cowboys de la route se livrent des duels

On est tous devenu accro
Accrochés au volant
Attachés à la ceinture
Harnachés, acharnés
Souvent à cran
Et à l’arrêt
Comme une envie de sortir
Son cran d’arrêt
De crever des pneus pêle-mêle
D’aiguiser frénétiquement sa pelle

Pneumonie de taxi
Pluie de camion
Cinq kilomètres de bouchons

En mode solo
Premier niveau
Tétris d’autos
Tous ces conducteurs
N’ont pas de cœur

Covoitu covoitu covoitu rage
Car écart et cars carnage

Faire appel à Karma
Ouvrir à fond son chakra
Fredonner chabadabada
Lalala

Accordé accordé accordé on
Bando bando néon
Harmo Harmo Harmo néon
J’arriverai jamais à la maison

Piano piano à bretelles 
Boîte boîte boîte à frisson 
Branle- branle branle poumons 
Enfer enfer et damnation

Ambiance le stade

Ambiance le stade, Ambiance le stade, Ambiance le stade, Ambiance le stade
x4

Je sors du tunnel
Le soleil m’émerveille
Les tribunes vermeilles
Mes émotions se mêlent

Prêt à me lancer dans l’arène
J’ai le souffle court
Je retiens mon haleine
Le sang boue violemment dans mes veines
Ambiance le stade, Ambiance le stade, Ambiance le stade, Ambiance le stade

Au bord de l’étourdissement je foule la vaste plaine
Le public platine qui hurle sa ferveur accentue le phénomène
Le speaker chauffé à blanc enflamme les ardeurs
Annonçant les titulaires et les remplaçant de la première heure
L’arbitre lance le toast fait monter la pression
Juste avant le coup d’envoi et les premières actions
Il démarre son chrono(mètre) c’est parti pour quatre vingt dix minutes de passion
Les adversaires ce soir sont à la hauteur de nos ambitions
Passé le premier quart d’heure on n’a pas mis le pied sur le ballon
Les minutes s'égrainent, on cherche encore la solution
Tant de chants de soufffrance pour récolter la moisson

A la mi-temps les deux équipes se séparent dos à dos
On n’a pas fait la différence on a subit les assauts
Sous les sifflets de l’assistance on rejoint les vestiaires
Le discours de l’entraineur nous remet les pieds sur terre
On se remobilise on revoit nos ambitions
Nullement on s’éternise on ne peut qu’améliorer notre partition
Ambiance le stade x4
Ambiance le stade x4
Ambiance le stade x4
Ambiance le stade x4

Le retour des vestiaires les yeux brillants de colère
Si nos ennemis veulent la guerre et bien ils l’auront
Ne pas perdre ses nerfs contenir sa colère
Pour ne pas tout transformer en chair à canon

On ne lâche pas
Le gladiateur en face de soi
On cherche tous  la baraka
Les coups sur les protèges tibia
Le match se durcit
Le ciel s’obscurcit
Les traits des spectateurs ont durcit

A l’entrée de la surface une action litigieuse
Le maestro se charge de transformer la dangereuse
La balle frappe la barre déchire la lucarne
Le stade se lève à l’unisson dans un ahurissant vacarme

Ambiance le stade x4
x4
Two Fingers - Fools

Mortagne

Sous la chaleur le goudron fait des bulles
Je roule âme damnée, affamé je roule
Les bulles glougloutent en un clapotis soluble
Comment vais-je vivre sans toi?

Je viens de la montagne
Je me suis installé à Mortagne
J’ai roulé sur les routes que j’ai construites toute ma vie
J’ai laissé la coupe du gazon du week-end
Abandonné les tuiles de la semaine

Sous la chaleur le goudron fait des bulles
Je roule âme damnée, affamé je roule
Les bulles glougloutent en un clapotis soluble
Comment vais-je vivre sans toi?

Je suis parti de bonne heure
En quête de bonheur
Pas vraiment de bonne humeur
J’ai jamais supporté la chaleur

Sous la chaleur le goudron fait des bulles
Je roule âme damnée, affamé je roule
Les bulles glougloutent en un clapotis soluble
Comment vais-je vivre sans toi?

Je me suis installé chemin des roses Trémières
Dans une confortable chaumière
J’ai humecté ton odeur, ton vif parfum de fleur
Je t’ai porté sur mon cœur mon amour mon cœur

Sous la chaleur le goudron fait des bulles
Je roule âme damnée, affamé je roule
Les bulles glougloutent en un clapotis soluble
Comment vais-je vivre sans toi?

Je n’étais pas encore prêt hier
Mais ce matin je te libère
La pelle la pioche, ma misère
Je verse tes cendres, je t’enterre
Je vais vivre sans toi

Madmois’ailes

Madmois’ailes
A des doigts de fée, un corps duveté
Madmois’ailes
Papillonne d’avril à mai
Madmois’ailes
A des yeux de lynx qui éclairent la nuit
Madmois’ailes
M’a pris dans ses filets un jour depuis

Madmois’ailes
Mi coton mi laine à tisser son cocon
À la cime d’un grand cèdre avec vue sur mon balcon

Madmois’ailes
Vole au dessus d’un nid de coucou
Nous lance « des bonjours » à tire-d’aile qui s’éparpillent dans le ciel
Madmois’ailes
Sourire d’ange, petite mésange
Voix d’opéra, ailé petit rat
Madmois’ailes
Ronde d’hirondelles, chante merle
Gai pinson, pluie de perles
Survolent la maison

Madmois’ailes
Mi coton mi laine à tisser son cocon
À la cime d’un grand cèdre avec vue sur mon balcon

Madmois’ailes
Amicale chorale
Orchestre à la baguette
Qui picorent les miettes
Madmois’ailes
Demoiselles de Rochefort
Mesdemoiselles jettent des sorts
Madmois’ailes
Du haut de son perchoir elle nous épie
Madmois’ailes
Prend un bain de soleil et nous sourit.

Madmois’ailes
Mi coton mi laine à tisser son cocon
À la cime d’un grand cèdre avec vue sur mon balcon

Pirate

Accroché à ton mât de cocagne
Si proche du drame
Tu rêves fort à ta compagne
Tu repenses à ta campagne
Terre désolée d’Espagne
Coule sur ta joue une larme
Et ce pendant qu’une lame
T’entraine par le fond
Tu voles par dessus le pont
Te voila Peter Pan
Des étoiles dans les yeux
Aux étoiles de mer
Un goût d’encre amer
Tu te noies dans les cieux

Courir un lièvre à la fois

Courir un lièvre à la fois
Lancer la meute à ses trousses
L’animal a la frousse
Détale dans la brousse

La rumeur vit
La rumeur court
Chasse la rumeur

La rumeur fuit
Décampe à grand bruit
Traque la rumeur

La rumeur lit sur les lèvres
La rumeur ne mérite pas de trêve
Elle se cache dans les sous-bois
Déloge la rumeur
Fait le bon choix
La rumeur devient proie
Piège la rumeur

La rumeur gronde
Sort ta fronde
La rumeur tombe
Blesse la rumeur

La rumeur crie
La rumeur prie
Tue la rumeur

La rumeur gît
Mange la rumeur
Délecte-toi de son fumet
Hume ce si exquis civet
Ressers-toi un morceau de jarret
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