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Deux mille neuf

2009
Sera l’année du renouveau
Un printemps annuel
Écologiquement logique
Politiquement humain
Socialement utile
À bras ouverts les peuples
Ouvriront leurs frontières
Pour accueillir leurs sœurs et leurs frères
L’économie de marché se donnera rendez-vous chaque matin
Entre producteurs et consommateurs
Les sourires aux lèvres éclairciront
Tous nos visages, illumineront
Les paysages de milles couleurs!

2009
Sera l’année du renouveau
Une force collective se lèvera dès l’aube
Pour emplir de justice nos palais, nos villes, nos têtes
Nous serons tous unis pour la qualité, la facilité
Rire sera notre passe-temps favoris
Nous pleurerons qu’aux moments où
Nos anciens nous quittent pour rejoindre le monde du silence
La natalité, la fertilité, l’éclosion
De jeunes pousses grandiront
Arrosés d’eau pure coulant à torrents rafraîchissants
Des eauxléoducs hydrateront les peuples du désert
Des paniers à condensation
Pousseront comme des champignons
Les énergies fossiles se fossiliseront.
A chaque réveil nous ouvrirons notre jardin d’Eden
Vastes prairies, notre paradis, redonnant le sourire à Adam et Eve

Amer constat, Rivières acides

Amer constat, rivières acides
Les saumons luttent pour remonter les rapides

Eaux douces salées, eaux de mer saturées
Les tortues creusent le sable pour enfouir leurs couvées

Les forêts deviennent des plaines, les plaines des marécages
Les animaux de cirques, de zoos tournent en cage

Les terres vierges, sauvages deviennent des terrains brûlés
La lionne tend ses mamelles à sa portée

Amazonie tu te meures, on te découpe de l’intérieur,
Alaska, tu te brises, ton sol se casse: la banquise

Australie, tu brûles,
Californie, tu te consumes
Les incendies ravagent votre épiderme
Ne restent parfois que des lambeaux de cendres.

Glissements de sols, montée des eaux, tsunami
Dans les falaises les aigles nidifient

Les animaux ont appris, un sens inné et de l’acquis
L’adaptation et la survie
Pour combien de temps et à quel prix!

Amer constat, Rivières acides

Notre monde (chacun chez soi, mais tous ensemble)

Plus petit, je rêvais d’un monde pour notre planète
Aujourd’hui, chacun vit dans son monde sur cette Planète
La Terre, merveilleuse fusion de l’eau, de l’air, du feu
La Guerre, la destruction par le feu de la vie sur Terre
J’avais rêvé d’un monde simple de bonheur et de partage
D’échange et de couleurs, vives…
Où tout le monde se régale, se délecte
Pourtant, l’Histoire sombre se répète
La lassitude et l’ennui nous guettent.

Le soleil nous brûle, l’eau nous noie
La terre se craquelle, le ciel gronde, l’horizon s’assombrit
Le soir résonne l’écho de la colère des forces surhumaines
L’humain est-il un mutant, un mutin, un mythe?
L’individu a peur de l’élément obscur
De l’inconnu, de l’autre, du disgracieux...
En définitive, l'humain a peur de lui

On nous parle des 7 merveilles du monde
On n’oublie de dire que le Monde est une merveille
Une merveilleuse histoire à raconter à nos enfants, créations de cette planète.
L’Eau, la Vie, ne sont-elles donc que des denrées (rares) ?
N’est-ce pas le côté insolite de cette planète qui fait le charme de ce monde?
L’Homme est une planète. Chacun vît dans son monde, gère son monde, possède une attractivité, une inertie, un satellite. Avant d’étendre la vie sur Mars, concentrons-nous à unir nos forces pour préserver la vie sur Terre.

Notre vie

Et coulent dans tes veines les fleuves et les rivières
Et toutes ces forêts de poils comme autant de milliers d’arbres
Ta salive comme sucs comme sèves
Tes mouvements, activité sismique
Ton œil qui brille ou qui s’éteint comme un soleil
Tes dents, tes os comme autant de pierres, de rochers
Tes boutons blancs comme des volcans, des éruptions
Le sébum se durcit, de l’ambre
Ta sueur comme autant de gouttes de pluies
Tes larmes des nuages chargés d’émotion
Ton urine, des cascades azotées
Tes excréments, des coulées de boues
Ton cerveau ton noyau de feu
Source de vie et d’énergie
Ton acte de pensée comme régulation du milieu
Les bactéries, les microorganismes comme autant de vie, la faune
Les champignons qui prolifèrent en milieu humide
L’acte d’amour comme nouveau big bang
Naîtra de ce chaos une nouvelle planète
Ta fille, ton fils

"Qui est l'étranger?" Prêtez une oreille attentive et vous entendrez les murmures...

"Ce quelqu’un d’autre...
Inconnu au bataillon des anciens combattants
Il a une tronche qui ne me revient pas
Il me refile de l’urticaire"

"Je n’ai pas envie de lui sourire:
"Qu’est-ce qu’il veut? Qui c’est celui là ?"
Il n’est pas des nôtres, lui c’est l’autre"

"À manger notre pain quotidien, il va nous rester les miettes…"
"Ces oiseaux de passage apportent maladies, contagions et mauvais présage"
 « Ils sont un horrible exemple pour nos enfants!"
"Ils dérangent, détruisent, détériorent, ils n’ont pas de respect pour nous autres travailleurs ».

"Il n’est pas des nôtres, lui, c’est l’autre"
"Regarde comme il est habillé, on dirait un charretier
En plus, il sent mauvais, paraît qu’il ne se lave presque jamais"

"Il est entrain de nous jouer un mauvais tour
Se méfier de lui, ne jamais le croiser la nuit aux détours d’un faubourg"
"Où est passée sa carte de séjour?"

On a

On a évité les conflits et les rixes à la machette
On a reconverti les caïds amateurs et fines gâchettes
On a uni nos populations et limité l’apartheid
On a transmis nos valeurs et cérémonies du Bled

On n’a jamais déserté les cours d’école
Jamais croupi en tôle
On a toujours joué notre propre rôle
Su garder notre self-control

On a balayé les ruines et désarçonné le spleen
On a fait peau neuve de Sarcelles à la cour neuve
On a formé des experts en botanique
On a même ouvert des jardins aquatiques

On a mis à profit nos dettes, ouvert un supermarket
On a optimisé nos pertes, renfloué un compte alerte

On a surveillé nos écarts tout en fréquentant les bars
On a fini nos soirées tard sans pour autant jouer au chauffard

On a toujours assumé nos actes tout en gardant notre foi intacte
On a fait grimpé l’audimat que lorsque l’on présentait notre pacte

Notre pacte
Main dans la main Yeux dans les yeux
On a signé le contrat
Plus forts que tout et ambitieux
La banlieue s'ouvre jusqu'à vous

Main dans la main yeux dans les yeux
On est nombreux, on y croit
Plus forts que tout et ambitieux
Il va falloir compter sur nous

Ils ont viré Jacky

Ils ont viré Jacky
Pas demain, aujourd’hui
Comment çà c’est produit
Sans un mot, sans un bruit

Ils ont viré Jacky
Plan social sur le tapis
Eh ! Vingt ans & demi
Qu’il travaillait ici

Ils ont viré Jacky
Qui vient juste d’être papa
Un vrai drôle, un chic gars
Pas sauvage, loin de là

Ils ont viré Jacky
Jacques, Roger, Eddy
Laurette & compagnie
En tout dix huit amis

Ils pointent tous au chomdu
Leur employeur tordu
Délocalise son due
En Roumanie à Sibiu

Taxi de nuit

Il est soul mais sûr de lui
Quand il conduit
Malgré un brouillard pourri
Il roule de nuit

Pas le temps de s’arrêter au motel
Il trace direction la chapelle
Un signe de croix et c’est finit… il vit.

Enfin il se réveille
Hurlements des sirènes
Est-il au paradis?

Lumières rouges, bleues, gyrophare qui luit
Il se scrute, il est indemne
Comprend qu’il s’est endormi

D’autres ont subi plus de dommages et de peines
Multiples dégâts corporels
Les secours déploient une bâche mortelle
L’un des passagers gît

Crampes au ventre, ulcères, il vomi
Là-bas on désincarcère
Lui redémarre son taxi

J’ai laissé mon ex loin

J’ai laissé mon ex loin
Exprès! J’étais lassé
Instinctivement j’ai senti que je lui manquais
Je devais lui dire la vérité.

Ne m’enviez pas, ne m’en voulez pas non plus

Un instant j’ai cru pouvoir lui résister, je me suis trompé.
J’ai admis mes méfaits
Suis retourné dans ses bras m’enlacer.

Ne m’enviez pas, ne m’en voulez pas non plus

J’ai agi sans penser. Depuis j’ai pansé ses blessures
Et comblé mes fissures, je ne recommencerai plus.
Promis, juré, craché ! Je le jure.

J’ai laissé mon ex loin
exprès ! j’étais lassé

A la croisée des chemins

A la croisée des chemins,
J’ai tracé une ligne droite,
Pour me rappeler en chemin,
Que mes chances étaient étroites

J’ai tracé tout azimut,
A travers les sous-bois
Aussi fou qu’un chien en rut,
Je n’ai pensé qu’à toi

En disgrâce avec la vie,
J’me suis saoulé à l’eau de vie
J’ai tracé à l’encre tes courbes
Basculé dans l’au-delà

Le jour du 14 juillet,
Je me coucherais dans tes draps
En attendant j’attends, niais
Que ton regard croise le mien

A la croisée des chemins,
J’ai tracé une ligne droite,
Pour me rappeler en chemin,
Que mes chances étaient étroites

J’ai tracé tout azimut,
A travers le sous-bois
Aussi fou qu’un chien en rut,
Je n’ai pensé qu’à toi …

Amnésie passagère

Je savais que j’avais quelque chose à faire
Je ne me souvenais plus très bien
Si c’était pour aujourd’hui ou pour hier
Un souvenir incertain
Mais qui ô combien me coûtait cher !

J‘ai rapidement compris que tu en étais bénéficiaire
Que dans cette histoire, tu jouais un rôle de première
Mais comment ai-je pu oublier ta fraîcheur printanière
Au sortir de l’hiver, reclus seul dans ma tanière

Si j’avais survécu à cette vie de misère
Je t’aurais rejoins, au petit matin, au bord de la rivière
Entre tes pattes velues me serais frayé un chemin
Comme un poète disparu, passager clandestin.

Cuisine rapsodie

Depuis des heures que j’te cuisine
T’as pas rendu ton tablier
Le sable s'égrène dans le sablier
J’tape les 3x8 comme à l’usine

Déballes ton sac qu’on en finisse
Mais qu’est-tu fous, tu frottes l’évier
Tu passes ton tour sur l’échiquier
No flirts, no risks, ta tête dévisse

Manques et manquements

"- Je suis déchirée de solitude!"
"- Je suis déchiré!"
"- Si je pense à toi, je souffre de ton absence."
"- Tout recroquevillé, j’ai la nausée."
"- Des flashs, une illumination, ton sourire, tu me manques…"
"- Je pense à rien, j’marche à quatre pieds. J’vomi mon vin, j’croise une prostituée."
"- Je monte, j’vais me coucher."
"- Je monte, j’vais me vider."

1, 2, 3, 4

On a refait le monde 1, 2, 3, 4 fois
On a refait l’amour 1, 2, 3
On s’est revu une ou deux fois
On s’est retenu une

On a refait nos vies 1, 2, 3, 4 fois
On a refait l’amour 1, 2, 3
On a fait semblant une ou deux fois
On s’est retrouvé… au cimetière.

A Caen le Havre de vie dans ce Cherbourg

A l’abordage
Du tripotage
Y’a pas d’âge
J’veux mon breuvage

A l’arrivage
Des coquillages
Tout l’équipage
Partage

Un affinage
De filles pas sages
Libertinage
Un bon adage

Amour botanique sauvage

Tu es ma menthe poivrée
Mon tabac nature mon tussilage
Exquis arôme qui a traversé les âges

Toi ma menthe poivrée
Ma mélisse officinale
Mon angélique vraie
Mon argentine, ma reine des prés

Tu es ma menthe poivrée
Mon pissenlit sans racine
Mon ortie douce piquante
Mon lierre terrestre
Je m’accroche à tes pieds

Ma petite mauve, ma violette, ma guimauve
Ma rave, mon raifort, mon rêve fort
Ma moutarde des champs, ma sauge, mes songes
Ma primevère
Mon premier printemps, mon dernier hiver

Ma camomille, ma drogue, tu distilles
J'arrose ton pistil de ma bourse à pasteur
Ta graine virevolte, monte à 10 000 ampères
Mon amour s’envole depuis que je suis père

Au restaurant La grande famille du chef 4 étoiles Amoura Maille

"Mon restaurant est un empire où tout convive est bienvenu, pourvu que la bourse suive, le reste n'est que superflu."
Installés à une table isolé, un buffet dit à un guéridon à propos d’une armoire, une connaissance commune : « elle n’est pas très commode cette étagère »
Un four dîne avec une gazinière, se délectant des plats qu’on leur mijote,  s’exclame : « elle est bonne cuisinière cette Vitro Céramique »
Les fourchettes et les couteaux dégustent à la petite cuiller leur "forêt noire cerises kirschées"
La salière salive, demande au poivrier quel fumet aux herbes épice leur désir et pimente leur appétit sexuel: « Serait-ce le manque de sel ou bien l’amour mon sucre? »
Basilique, Estragon, Coriandre et Cumin se rencontrent pour la première fois. Ils ont plein de choses à se dire. L’on parle philosophie, politique et questions de société. Coriandre, d’un air hautain, se pique au jeu, harangue, provoque Estragon qui, comme à sa mauvaise habitude, n’a pas un radis
pour payer sa part. Cumin pense qu’entre ces deux là, c’est la fin des haricots et ne souhaite maintenant qu’une seule chose, rejoindre sa chère et tendre Aneth.
Une essoreuse réplique à un sot qui la bassine : « Lave ton linge sale ailleurs »
Un portable fixe une puce qui téléphone et lui fait du rentre-dedans. Plasma, seul dans son coin, écoute la conversation et maudit le téléfon.

En cuisine, c’est l’effervescence
On s’active dans tous les sens !

« Marie, surveille ta cuisson » crie la célèbre chef Amoura Maille survoltée
et reprend «Knorr, ton bouillon de poule, j’adore »
 « Regardez Les assiettes reviennent vident, de quoi combler tous nos efforts! » Tous ses commis sont au diapason car nul contestation possible dans cette institution, Amoura s'affirme comme la patronne de la maison. On trinque au succès des ustensiles, au restaurant La grande famille!

Santé

Elle concerne chacun de nous et tous essayons de la préserver...
La Santé

Sentez-vous les premiers signes
Premiers signaux avant-coureurs
Qui témoignent d’un état fébrile
La vision d’une froide pâleur
Santé

Cancers, maux de gorges, douleurs au ventre
Empoisonnement, microbes, migraine
Blessures non cicatrisées, kystes, gangrène
Anémie, schizophrénie
Santé

Un verre de trop, pif la cirrhose
Un sucre de trop, paf le diabète
Un effort trop vif, le cœur s’arrête de battre
Une montée de stress, c’est la crise cardiaque
Santé

Passé trente ans, on surveille sa tension
Le rhume des foins visite la région
Asthme, pollution, contagions
Propension, propagation
Santé

A 40 ans, les hommes surveillent leurs prostates
Les femmes roulent vers la ménopause
Toujours moins grave que la sclérose en plaque
Qu'une boule au sein, qu'une grave ecchymose
Santé

Nos animaux malades, poulet, vaches, brebis galeuses
Dans nos assiettes
Pour l’heure, digérons et profitons d’une bonne sieste
Santé

Cures, repos, sommeil & régimes draconiens
On est préoccupé, semblons pas vraiment sereins
Santé

Doutes, remise en question, mental
Aie ma tête me fait mal
Ou est le psychologue? Appelez-moi le docteur!
Santé

Les souvenirs refont surface
Les peurs
Froides sueurs
Santé

Pharmaciens, Opticiens, psychiatres
Chirurgiens, diététiciens, psychopathes
Rhumatologues, allergologues, podologues
Vétérinaires, infirmières vous passent au scanner…
Tous s’assurent… de votre Santé
La Santé

Cette chanson s’adresse
Cette chanson s'attaque
Avec ses maladresses
Aux hypocondriaques
Mais comme un fait exprès
Vous rêverez cette nuit
A toutes les maladies
Qui vous passent tout près
Santé

Planctons le décor

Planctons le décor
Je filtre la conversation
Baleines, orcs squales
Bavardent le long des étales
Une soirée magique en tenue de soirée
J’époussète mon smoking
Je smoke une clope roulée
Pas bon chic bon genre vous me direz
Mais tous ces cétacés
Me donnent le mal de mer
Me filent la nausée

Je cherche la terre ferme
Mais le long des barrières
J’aperçois seulement
Des poules des vaches des chèvres entrain de braire

Je quitte le salon me retrouve au balcon
Entouré de pigeons qui picorent des pignons
Niché dans la falaise je souhaite m’envoler
Je m’appuie sur la balustrade et retombe à tes pieds
Te voici belle colombe
Me voici jeune perdreau
Tu es mon hécatombe et je suis ton bourreau

Quelques années se passent
Une sacrée trotte
Blottis en carapace
Six pieds sous terre une grotte
Moi tremblante chauve souris
Toi vielle chouette qui débloque
Mais qu’est ce qui nous a pris
Je ne 'ai jamais mis en cloque
Tombe ainsi le rideau
Notre histoire se termine
Couverte de vermines
Festin d’asticots

Que font-ils? (2001)

Que font-ils toute la journée
A regarder passer la vie
Inutile passe-temps pis
Gravité frôlant le pavé

Survivants en communauté
Petit groupement rachitique
Accueillant chiens et tiques
Installés place du marché

Âmes en planète poussière
Troubadours sans aucun talent
Le constat apparaît frappant
Au cœur gravé cimetière

Entre voyages et partages
Les marginaux manquent pourtant
Aux gouttes de plaisirs ardents
D’un toit lors du troublant orage.
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